Mars 2023 : Les marchés terminent le mois en hausse

En début de mois, lors du témoignage de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), les marchés ont été rappelés à la réalité devant une rhétorique toujours aussi ferme, ravivant ainsi les craintes de récession. En effet, celui-ci a reconnu que l’économie américaine continuait d’afficher des résultats remarquables et a affirmé une nouvelle fois que la Fed serait prête à accélérer le rythme des hausses de taux d’intérêt si l’inflation ne ralentissait pas.

Quelques jours plus tard, la banque régionale américaine Silicon Valley Bank faisait faillite en raison de son manque de liquidité pour faire face aux nombreux retraits de ses clients. S’en est suivi une débâcle du secteur de la finance sur les principales bourses mondiales, provoquée par une nouvelle incertitude et la crainte d’une crise semblable à celle de 2008. Ces inquiétudes se sont cependant apaisées petit à petit devant les efforts des responsables politiques pour éviter tout risque de contagion. Malgré tout, la Fed s’est montrée inébranlable à la fin du mois et a relevé son taux directeur de 25 points de base. Elle s’est toutefois voulue prudente dans son discours, citant notamment l’impact de ces hausses sur la croissance économique ainsi que la situation des banques régionales américaines, laissant apparaître la fin du resserrement des conditions financières. 

Sources : Banque du Canada, Fundata

Le marché canadien a enregistré un rendement de -0,2 % au mois de mars, comme mesuré par l’indice S&P/TSX Composite. Celui-ci a particulièrement souffert de performance négative du secteur de la finance, qui représente environ 30 % de l’indice. D’un point de vue positif, les secteurs des matériaux et des technologies de l’information ont le plus contribué à la performance. 

Le marché obligataire canadien a quant à lui enregistré un rendement positif au cours de la période. En effet, l’indice des obligations universelles FTSE Canada a terminé le mois avec une performance de 2,2 %.

Malgré les nombreux évènements auxquels le marché américain a fait face au cours du mois, l’indice S&P 500 a terminé le mois avec un gain de 3,7 % en dollars américains et de 3,1 % lorsqu’exprimé en dollars canadiens. Sans surprise, le secteur de la finance a été le plus défavorable à la performance. Les secteurs des technologies de l’information et des services de communication ont enregistré les gains les plus importants, portés par les « Big Tech » américaines.

La situation a été semblable sur le marché européen où la baisse du secteur de la finance a notamment été compensée par la bonne performance des secteurs des soins de santé et des biens de consommation de base. L’indice MSCI Europe a ainsi enregistré une performance de 0,3 % en devises locales. L’appréciation de l’euro et de la livre sterling au cours du mois a permis d’augmenter ces gains. La performance est donc de 1,9 %, lorsqu’exprimée en dollars canadiens.

Le marché asiatique a pu compter sur l’apport positif de la majorité des secteurs de son économie bien que celui-ci n’a pas échappé aux soubresauts du secteur de la finance. La bonne performance des secteurs des technologies de l’information, des services de communication et de la consommation discrétionnaire a notamment permis à l’indice MSCI tous pays Asie Pacifique de terminer le mois avec un gain de 2,2 % en devises locales et de 2,6 % en dollars canadiens.

Les marchés émergents ont eux aussi terminé le mois avec un gain. En effet, le rendement de l’indice MSCI Marchés Émergents a été de 2,2 % en devises locales et de 2,5 % en dollars canadiens. D’un point de vue régional, ce sont les pays émergents asiatiques, comme la Chine, la Corée du Sud et Taïwan, qui ont le plus contribué à la performance tandis que le Brésil et les Émirats arabes unis ont été les principaux détracteurs. Comme pour les autres marchés boursiers, le secteur de la finance a terminé le mois en baisse.