Juillet 2024 - Le marché canadien sur la première marche du podium

Sources : Banque du Canada, Bloomberg Finance L.P. 

Le marché canadien a enregistré sa meilleure performance mensuelle depuis le début de l’année. En effet, l’indice S&P/TSX composé a enregistré un rendement de 5,9 %, surpassant ainsi son voisin du sud après une première moitié d’année relativement plus mitigée. Tous les secteurs, sans exception, ont enregistré des gains. Ceux des matériaux de base et des services financiers ont été les principaux contributeurs à la performance. Le premier a bénéficié de la hausse du prix de l’or tandis que le second a profité de la remontée des titres des principales banques canadiennes après un mois de juin plus difficile.  

La campagne d’assouplissement de la Banque du Canada (BdC) s’est poursuivie en juillet. Les dirigeants ont annoncé une deuxième baisse de taux de 25 points de base à la fin du mois. Le marché obligataire a tiré profit de cette nouvelle et a enregistré un rendement de 2,4 % sur le mois, selon l’indice des obligations universelles FTSE Canada. Toutefois, il est important de mentionner que les prochaines décisions de la BdC seront de plus en plus influencées par celles de la Fed, limitant ainsi sa marge de manœuvre, compte tenu de l’interdépendance entre l’économie canadienne et l’économie américaine.  

Le marché américain a connu un mois mouvementé. Comme mentionné précédemment, les inquiétudes quant à la croissance économique du pays et une série de résultats d’entreprise décevants, combinées à la faiblesse des consommateur·rices américain·es, ont entraîné une baisse du marché. Parallèlement, les investisseur·ses ont été surpris devant l'ampleur des dépenses des entreprises technologiques dans l’intelligence artificielle par rapport aux bénéfices que celle-ci pourrait rapporter à court terme.  Malgré tout, l’indice S&P 500 a clôturé le mois avec une performance de 1,2 % en dollars américains et de 2,2 % en dollars canadiens. Tous les secteurs ont enregistré des gains, à l’exception de ceux des technologies de l’information et des services de communication.

Après un mois de juin plombé par l'instabilité politique en France, le marché européen a légèrement rebondi, bien que les résultats des entreprises aient montré que les consommateur·rices réduisaient leurs dépenses. Tous les secteurs ont enregistré des gains, à l’exception de ceux de la consommation discrétionnaire et des technologies de l’information. En devises locales, l’indice MSCI Europe a terminé le mois avec une performance de 1,0 %. L’effet de devise a eu un impact important sur ce rendement, qui est de 3,1 % lorsqu’exprimé en dollars canadiens. En effet, la dépréciation du dollar canadien vis-à-vis des principales devises européennes, telles que l’euro et le franc suisse et la livre sterling, a permis d’augmenter ces gains. Ce phénomène s’explique en partie par les baisses de taux plus importantes de la Banque du Canada par rapport à ses homologues européennes et par les anticipations que de nouvelles baisses de taux sont à prévoir au Canada, ce qui rend la devise canadienne moins attrayante.  

Les résultats sur les marchés asiatiques ont eux aussi été fortement influencés par l’effet de change. En effet, l’indice MSCI Asie Pacifique tous-pays a enregistré un rendement de 0,2 % en devises locales, mais de 3,0 % en dollars canadiens. D’un point de vue régional, le Japon a été le principal contributeur à la performance, même si la Banque du Japon a décidé de relever son taux directeur à la fin du mois. À l’inverse, Taïwan a le plus nui à celle-ci en lien avec la baisse des grandes entreprises technologiques mondiales. D’un point de vue sectoriel, seuls les secteurs de l’énergie et des technologies de l’information ont enregistré des pertes. 

L’indice MSCI Marchés émergent a clôturé le mois avec un rendement de 0,7 % en devises locales et de 1,3 % en dollars canadiens. La très grande majorité des secteurs ont enregistré des gains tandis que l’Inde a été le principal contributeur d’un point de vue régional. En revanche, le secteur des technologies de l’information et Taïwan ont le plus nui à la performance. Le secteur de l’énergie a lui aussi subi des pressions à la baisse, le prix du pétrole brut fluctuant en raison des inquiétudes concernant l’activité économique en Chine.