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Marchés boursiers et économie

Publié le Mis à jour le

Octobre 2024 - Incertitudes mondiales : performances inégales sur les marchés

En octobre, les marchés boursiers mondiaux ont été marqués par une volatilité accrue alimentée par des tensions géopolitiques, des indicateurs économiques contradictoires et des incertitudes concernant les orientations des banques centrales. En effet, les investisseur·ses ont notamment dû composer avec des signes de ralentissement en Europe et en Chine, l’incertitude entourant le résultat des élections américaines ainsi qu’une croissance robuste aux États-Unis qui remet en question les prochaines actions de la Réserve fédérale américaine. 

Férique
Fermeture
31-10-24
Variation
30-09-24
Variation
31-12-23
Taux d'interêt au Canada (%)
Taux directeur
Taux directeur 3,75 -0,50 -1,25
Produits de base ($ US)
Pétrole (WTI)
Pétrole (WTI) 69,26 $ 1,6 % -3,3 %
Or
Or 2 743,97 $ 4,2 % 33,0 %
Devises
EUR/CAD
EUR/CAD 1,51 0,3 % 3,3 %
JPY/CAD
JPY/CAD 0,01 -3,7 % -2,4 %
USD/CAD
USD/CAD 1,39 3,0 % 5,1 %

Sources : Banque du Canada, Bloomberg Finance L.P. 

MARCHÉ CANADIEN

0,9 % (S&P/TSX Composite 31-10-2024)

Le marché canadien a enregistré un gain modeste de 0,9 % selon l’indice composé S&P/TSX, soutenu par les secteurs de l’énergie et des matériaux qui ont profité de la volatilité des prix du pétrole et des métaux, notamment en raison des tensions au Moyen-Orient. 

Le mois s’est avéré plus difficile pour les obligations canadiennes, avec une baisse de 1,0 % de l’indice FTSE Canada des obligations universelles. Ce repli est dû à une hausse de la courbe des taux au Canada, en parallèle avec celle des États-Unis, car les données économiques américaines, plus solides que prévu, ont amené les investisseur·ses à revoir leurs attentes de baisses de taux de la Fed. La résilience économique conjuguée à des attentes modérées de baisse de taux a donc exercé une pression négative sur les obligations canadiennes.

MARCHÉ AMÉRICAIN

2,2 % (S&P 500 31-10-2024 en CAD)

Les États-Unis ont continué de surprendre par la robustesse de leurs indicateurs économiques, avec notamment un rapport solide sur l’emploi et sur la croissance annuelle du PIB. Comme mentionné précédemment, cette vigueur a réduit les perspectives de nouvelles baisses de taux par la Fed avant la fin de l’année. Cette situation, combinée à l’incertitude entourant les élections de novembre et aux craintes de potentielles politiques inflationnistes, a renforcé la volatilité des marchés. 

Le S&P 500 a donc enregistré un rendement de -0,9 % en en dollars américains, malgré les gains dans les secteurs de la finance, des services de communication et de l’énergie. Pour les investisseur·ses canadiens, l’appréciation du dollar américain a toutefois transformé cette perte en un gain de 2,2 % en dollars canadiens. 

MARCHÉS INTERNATIONAUX

-2,4 % (MSCI EAEO 31-10-2024 en CAD)

Les marchés internationaux ont été affectés par des conditions économiques et géopolitiques difficiles. L’indice MSCI EAEO a ainsi clôturé le mois avec une performance de -1,6 % en devises locales et de -2,4 % en dollars canadiens. À titre de rappel, l’indice MSCI EAEO mesure la performance des marchés développés de l’Europe, de l’Australie et de l’Extrême-Orient. 

En Europe, l’incertitude économique s’est particulièrement fait ressentir. Aux Pays-Bas, l’entreprise ASML, un des leaders des semi-conducteurs, a revu ses perspectives de 2025 à la baisse en raison d’une demande plus faible dans les segments hors intelligence artificielle. En Allemagne et en France, la croissance a continué de pâtir des coûts énergétiques élevés et de la baisse des exportations vers la Chine.  

Au Japon, le secteur manufacturier a également souffert, affaibli par la faiblesse de la demande chinoise. 

MARCHÉS ÉMERGENTS

-1,3 % (MSCI Marchés Émergents 31-10-2024 en CAD)

L’indice MSCI Marchés émergents a reculé de 2,7 % en devises locales et de 1,3 % en dollars canadiens. La Chine, en particulier, a pesé sur la performance, ses mesures de relance demeurant principalement ciblées sur le secteur immobilier sans action forte pour stimuler la consommation. Ce manque de soutien à la demande intérieure a continué de peser sur la confiance des investisseur·ses. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient ont aussi contribué à la nervosité des investisseur·ses, renforçant les risques pour les économies dépendantes des importations énergétiques​​. 

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